édition 2024 !
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''Les Humanités au cœur de l'excellence scolaire et professionnelle'', par Jean-François Pradeau,
à consulter en ligne.
Par : 2016/11/22 -
À propos du « dossier » consacré à la filière Lettres classiques de l'université de Rennes le
jeudi 18 octobre 2012 dans le Journal télévisé de 20 heures.
Le dossier que votre rédaction a consacré à la disparition de la filière Lettres classiques de
l'Université de Rennes nous a semblé superficiel et mal informé. La situation que vous mettez en
évidence n'est pas le fruit d'une « bouderie » des étudiants, comme vous la présentez, mais le
produit logique et implacable de plusieurs facteurs. Tout d'abord, le latin et le grec sont dans le
secondaire des matières optionnelles. A ce titre, tous les élèves ne les étudient pas. Certains
sont empêchés de le faire. En effet, les collèges et les lycées sont régis par des dotations
horaires ministérielles globales étroites et en baisse constante, dont les matières optionnelles
font souvent les frais : les établissements assurent en premier lieu les enseignements
obligatoires, et ne financent le reste que dans la limite fixée par les rectorats, ce qui a
entraîné la fermeture de beaucoup de sections de latin et de grec, alors que l'effectif de départ
au collège frise le demi-million d'élèves. Certains départements n'ont plus qu'un seul lycée
enseignant les langues anciennes. Comment recruter des étudiants dans de tels déserts ? La
récente autonomie des universités a eu le même effet : au lieu de financer les filières selon
des critères d'avenir, les besoins de l'enseignement (formation des professeurs du secondaire) et
de la recherche (nationale et internationale), on les a dotées en fonction du nombre des étudiants
présents. Le malthusianisme engendrant l'étranglement, le résultat est clair. Enfin, votre
reportage semble entièrement ignorer l'issue des études de langues anciennes, ainsi que les
dénominations des filières de l'enseignement. Les professeurs de français du secondaire sont
issus de deux filières, soit les lettres modernes, soit les lettres classiques incluant également
l'enseignement du latin et du grec. Fermer une filière de lettres classiques, c'est aussi condamner
le recrutement de professeurs de français, en même temps qu'éteindre définitivement
l'enseignement du latin et du grec. Actuellement, nombre d'établissements n'ont plus de professeurs
de lettres classiques. Votre reportage passe de plus entièrement sous silence un facteur décisif
dans l'effectif des étudiants se destinant au professorat : la récente mastérisation et la
suppression totale de la formation des enseignants par le gouvernement précédent ont entraîné
une chute des effectifs d'étudiants candidats aux concours de l'enseignement. Autrement dit, vous
présentez comme inéluctable une situation résultant d'éléments conjoncturels et réversibles.
Vous présentez par ailleurs comme une panacée les parcours interdisciplinaires choisis par de
nombreuses universités pour pérenniser l'enseignement universitaire du latin et du grec. Pourquoi
pas ? Mais il aurait fallu dans ce cas souligner la contradiction ou les errements, et rappeler que
de nombreuses filières où les langues anciennes étaient nécessaires sinon indispensables ont
supprimé le latin ou le grec de leurs formations, qui ne sont plus interdisciplinaires : il est
difficile maintenant à un futur philosophe ou à un futur historien de faire du grec ou du latin,
le latin est souvent absent des parcours de Lettres modernes, et a été supprimé dans les concours
du professorat d'espagnol... Surtout, votre dossier présente comme une évidence indiscutable et
intrinsèque que les études universitaires soient régies par les lois marchandes de l'offre et de
la demande. C'est oublier que les disciplines scolaires et universitaires font partie de la vie
intellectuelle d'un pays, et doivent être commandées par d'autres règles que la marchandisation.
Pour éclairer vos téléspectateurs, il aurait fallu au contraire affirmer que les besoins de la
recherche, nationale et internationale (les Anglais, les Allemands et les Belges, par exemple, ainsi
que les Américains, ne négligent pas les langues anciennes ni la philologie ni l'archéologie), et
de l'enseignement (les recrutements indispensables de professeurs du secondaire) devraient être
comptabilisés et programmés par une volonté intellectuelle et politique qui ne doit relever en
rien du caprice ou de l'envie. Autrement dit, vous traitez sous un mode émotionnel et affectif (un
manque d'appétence) un problème qui demanderait au contraire de l'analyse et de la réflexion. Il
aurait fallu d'ailleurs élargir la question : comment expliquer que les filières mathématiques
elles aussi aient du mal à trouver des étudiants ? Vos journalistes auraient pu se demander
également si les demandes d'études d'économie ou de gestion n'exprimaient pas une tendance
utilitariste de notre société, et une désaffection générale pour la réflexion et
l'abstraction. Il aurait fallu dans ce cas interroger les récentes réformes de l'enseignement, et
le tort qu'elles portent à la formation du raisonnement.
AFPLA-CPL (Association Française des Professeurs de Langues Anciennes des Classes Préparatoires
Littéraires) ; APL (Association des Professeurs de Lettres) ; APLAES (Association des Professeurs
de Langues Anciennes de l’Enseignement Supérieur) ; CNARELA (Coordination Nationale des
Associations Régionales des Enseignants de Langues Anciennes) ; SEL (Sauvegarde des Enseignements
Littéraires) ; SLL (Sauver Les Lettres).
Par : 2014/11/22
Un rapport de l'Inspection générale sur 'l'enseignement des langues et cultures de l'antiquité
dans le second degré' est publié sur le site du Ministère de l’Éducation nationale (Rapport
n° 2011-098).
Par : 2014/11/22
Lors de la séance du jeudi 31 mars 2013, les membres de l'Académie française ont adopté la
déclaration suivante :
Le Conseil des ministres a examiné le mercredi 20 mars un projet de loi relatif à l’enseignement
supérieur et à la recherche qui contient une disposition propre à dégrader la situation de la
langue française dans l’enseignement supérieur. L’actuel article L121-3II du Code de
l’Éducation dispose que la langue de l’enseignement supérieur est le français, sauf deux
exceptions justifiées par les nécessités pour l’enseignement des langues étrangères ou pour
les enseignements des professeurs étrangers invités. Le projet de loi ajoute à cet article deux
exceptions supplémentaires :
- lorsque les enseignements sont dispensés dans le cadre d’un accord avec une institution
étrangère ou internationale ;
- ou dans le cadre de programmes européens.
La première exception est beaucoup trop large. Dans sa rédaction actuelle, elle favoriserait le
jumelage entre universités françaises et étrangères et le mécénat international de chambres de
commerce ou d’institutions professionnelles en faveur d’universités françaises. Qui peut
contester le bien-fondé d’une telle intention ? Mais avons-nous bien mesuré la contrepartie
exigée : l’enseignement obligatoire en langue étrangère ? Ce ne serait plus une exception, mais
une suspension du principe général. Il ne paraît donc ni opportun, ni même possible d’adopter
pareille disposition de loi dont la valeur symbolique serait d’autant plus grande qu’elle serait
plus vague, et qui inaugurerait de véritables franchises linguistiques dans les universités
françaises. La deuxième exception constitue une menace tout aussi importante pour la situation de
la langue française dans l’enseignement supérieur. Sans nullement méconnaître les nécessités
des adaptations et de l’ouverture aux langues étrangères, le principe constitutionnel selon
lequel la langue de la République est le français ne doit souffrir, dans le domaine de
l’enseignement supérieur, que des exceptions rigoureusement justifiées et précisées, donc
limitées. Tel n’est pas le cas de l’exception mentionnée plus haut. Lier une exception en
faveur des langues étrangères à un programme européen est un contresens et ouvre la porte à des
interprétations dangereuses, et pas seulement dans le domaine de l’enseignement. Contrairement au
terme « accord », précédemment utilisé, le terme « programme » est tellement général
qu’il ne peut fonder à lui seul des dérogations en matière de langue. Les considérations qui
précèdent relèvent d’une application pratique et de bon sens d’un principe fondamental auquel
il ne doit être touché qu’avec une grande prudence. La disposition législative envisagée, de
caractère général, présente le risque d’être utilisée trop largement et, en dernier ressort,
de porter atteinte au principe lui-même. L’Académie française, fidèle à sa vocation de
gardienne de la langue et de son évolution, souhaite attirer l’attention sur les dangers d’une
mesure qui se présente comme d’application technique, alors qu’en réalité elle favorise une
marginalisation de notre langue. En conséquence, l’Académie française demande instamment au
législateur de renoncer à introduire dans la loi une disposition portant atteinte au statut de la
langue française dans l’Université.
Par : 2014/11/22
Chers amis,
Vous l’aurez deviné : nul plus que moi ne regrette – tout en le comprenant - le souhait de Paul
Demont d’être déchargé des fonctions de Président de SEL qu’il assume depuis treize ans avec
les talents et le dévouement que nous lui connaissons tous. Notre reconnaissance lui est acquise et
son successeur ne manquera pas de s’appuyer sur son expérience et son amitié.
La respectueuse affection qui nous liait à Jacqueline de Romilly aussi bien que l’analyse de la
situation à laquelle nous sommes confrontés vingt ans après la fondation de SEL nous ont
convaincus que c’était un devoir de poursuivre ses efforts et son action ; et les amicales
pressions de plusieurs membres du bureau, m’ont persuadée d’accepter cette responsabilité pour
une brève période de transition qui devrait nous permettre de passer le flambeau à la
génération qui nous suit .
Notre but, avec votre soutien, plus que jamais indispensable, reste le même : soutenir, avec les
Associations partenaires (CNARELA, Sauver les Lettres, APL, APLAES, LLE, APFLACPL, Reconstruire
l'Ecole) l’ensemble des enseignements littéraires dans l’éducation des jeunes français, non
par corporatisme mais parce que nous pensons que la liberté intellectuelle et la créativité des
« Modernes » passent par la confrontation avec les grands textes classiques. Ce qui implique un
enseignement de la langue française , du vocabulaire et de la grammaire, dans le cycle
élémentaire - et nous saluons la décision du Ministre de commencer la « refondation » de notre
système d’enseignement par ce premier cycle – suivi au cours des années de collège et de
lycée d’une étude des textes littéraires classiques centrée sur la découverte du sens et de
la beauté. Nous sommes encouragés dans cet effort par l’action des jeunes normaliens qui année
après année font découvrir à des classes entières de collégiens la civilisation gréco-romaine
et ses productions artistiques avec un plein succès. Deux d’entre eux seront proposés comme
nouveaux membres du CA lors de notre prochaine Assemblée générale. Avec leur enthousiasme comme
élixir nous vous disons cette fois encore :
Haut les cœurs et très bon courage !
Par : 2014/11/22
Ouverture des inscriptions pour l'édition 2015 (10ème anniversaire !).
Consultez le site et participez !
Par : 2014/11/22
Christian Keime expérimente une nouvelle manière de parler de Platon à tout le monde : aux
chercheurs, aux non spécialistes et même aux enfants. Pour en savoir plus, allez faire un tour sur
la Platosphère !
Par : 2014/11/30
Nous signalons un article de Michel Charles, 'Le plagiat sans fard. Recette d'une singulière
imposture', récemment paru sur Fabula. Une lecture édifiante !
Par : 2014/12/12
Allez faire un tour sur l'excellent site d'initiation aux pierres qui parlent,
http://lespierresquiparlent.free.fr
régulièrement actualisé par Claire Tuan. Vous découvrirez les secrets de l'épigraphie grecque
antique !
Par : 2015/01/21
L’APLAES (Association des Professeurs de Langues Anciennes de l'Enseignement Supérieur) et la
SOPHAU (Société des Professeurs d’Histoire Ancienne de l’Université), ont décidé
d'organiser un événement médiatique sur la place de l’Antiquité dans notre société : Les
États généraux de l’Antiquité : quels enjeux pour demain ? Pourquoi des États généraux de
l'Antiquité ? Pour poser la question de la place de l’Antiquité en France et en Europe dans ces
trois domaines : culture, formation, recherche, et pour qu’en apparaissent clairement les enjeux.
Rendez-vous en Sorbonne le samedi 28 février 2015.
D'ici là, vous avez la possibilité de poser vos questions pour chacune des tables rondes. Ces
questions seront relayées à nos invité(e)s le 28 février 2015.
Pour plus de renseignements, consultez le site dédié.
https://sophau.univ-fcomte.fr/les-etats-generaux-de-l-antiquite/
Le film des débats est désormais en ligne.
Par : 2015/02/09
Nous signalons les activités de l'APL dans le cadre de la Mission aux commémorations nationales.
Plusieurs conférences sont prévues.
La prochaine est prévue le jeudi 5 mars à 18h (Lycée P. Bert, Paris) : ''Du Festin de Pierre aux
Maximes : les lois du commerce'', par Laurent Thirouin (Université Lyon 2).
Pour voir l'ensemble du programme, rendez vous sur le site de l'APL.
Par : 2015/02/09
Le Lions Club de Versailles Trianon organise cette année encore sa Dictée de Versailles,
l'occasion de tester son orthographe et de faire une bonne action dans un cadre convivial.
La dictée aura lieu le samedi 14 mars à l'Université Inter-âge de Versailles. Vous pouvez
retrouver toutes les informations sur la dictée et sur le Lions Club sur leur site internet.
https://www.dictee-versailles.fr
Par : 2015/02/28
Le concours de la nouvelle J. de Romilly est désormais clos. Nous recensons 151 nouvelles : merci
à tous d'avoir participé ! Le jury va maintenant étudier les nouvelles : les résultats seront
connus courant mai. Les gagnants seront informés directement et leurs noms seront publiés sur le
site. La remise des prix aura lieu le 12 juin 2015 à l'Institut de France.
Par : 2015/03/05
La Bibliothèque nationale de France organise, en partenariat avec l’Université Paris-Sorbonne
(Paris IV), un cycle de six conférences sur le thème de 'La comédie dans les littératures
européennes'. La première conférence aura lieu le 20 mars à 12h30 (BnF, site F. Mitterrand,
Petit auditorium) : 'Faites la comédie, pas la guerre ! Guerre et paix dans la comédie grecque
ancienne', par Paul Demont. Entrée libre. Plus de renseignements sur le site de la BnF.
https://sel.asso.fr/actualite?id=26
Par : 2015/03/13
Le neuvième festival latin-grec se déroule cette année à Lyon du 19 au 22 mars à l'ENS. Le
thème de l'année, 'Savants, magiciennes et devins', invite tout autant à la connaissance qu'au
rire et au chant. Le procès des humanités, vendredi matin à l'Hôtel de Ville de Lyon, aura une
résonance toute particulière ces temps-ci. Plus de renseignements.
thème de l'année, 'Savants, magiciennes et devins', invite tout autant à la connaissance qu'au
rire et au chant. Le procès des humanités, vendredi matin à l'Hôtel de Ville de Lyon, aura une
résonance toute particulière ces temps-ci. Plus de renseignements.
Par : 2015/03/18